« Fidéliser les VIC c'est réfléchir à comment surprendre ceux qui ont tout vu » Alex Hoppenot, ex Société des Bains de Mer et CCE.

Monte Carlo s’est toujours adressé à une clientèle prioritairement VIC, bien que l’offre développée pour eux attirait par capillarité d’autres clients qui venaient pour rêver et participer au rêve. Ces VIC sont aujourd’hui au nombre de 300 000, ce sont des ultra-riches dont la fortune est de plus de 30 millions de Cash Deposit Income.

C’est une clientèle très internationale que l’on traite selon trois axes. Le premier consiste à répondre à l’objectif "surprendre ceux qui ont tout vu". Cela passe par la célébration (célébration des plus grands talents), et la révélation (faire découvrir des nouveaux talents et expériences inédites). Le second axe vise à leur offrir ce qu’il y a de mieux. L’hôtel de Paris à Monte Carlo est par exemple le seul établissement au monde qui a à la fois son propre opéra, mais aussi son propre casino et sa propre plage. Le troisième axe pour attirer les VIC est la création. De grands efforts ont en effet été fait sur le soutien aux arts et à la culture. L’idée est d’organiser des événements uniques autour de la programmation culturelle de la ville - opéra, orchestre, danse, musée, sport.

Plusieurs initiatives ont été mises en place pour attirer et fidéliser ces millionnaires et milliardaires. Comme par exemple la création du Club des Résidents Etrangers de Monaco. La principauté a également développé un Welcome Office, un service d'aide à destination des personnes et entreprises qui souhaitent s’installer à Monaco.

D’autres critères très concrets font de Monaco un territoire attractif pour les VIC, notamment la sécurité, le cadre fiscal, le climat, l’offre en matière d’éducation (écoles internationales), mais aussi les fondations qui permettent aux ultra-riches de laisser leur trace.

Enfin, Monaco s’est positionné comme la capitale des "finales" : finales des plus grands événements sportifs (Grand Prix de formule 1), des réunions d’entrepreneurs (le World Entrepreneur), des grands tirages au sort sportifs, etc.

Oui, notamment à travers les consuls qui existent à Monaco. Ce sont des personnes qui sont nommés par le Palais pour devenir des ambassadeurs culturels et économiques du Rocher. Ils organisent des dîners et aident les nouveaux arrivants à s’installer.

La première tendance que l’on voit se développer est la recherche d’expériences. Notamment celles qui contribuent au développement personnel et qui répondent à cette volonté qu'ont les VIC de se sentir utile et de faire partie d’une communauté ou d’un projet. La seconde tendance pour satisfaire cette clientèle est l’hyper personnalisation, une tendance très forte dans les hôtels, les restaurants et les casinos. Enfin, il y a aussi une recherche de sens, avec l'organisation d'événements à faible impact sur l'environnement. Comme cette initiative du Yacht Club de Monaco qui a créé La Belle Classe, un label donné à un certain nombre de marins et bateaux qui s’engagent à respecter une certaine étiquette de la mer pour le respect de l’environnement et la protection des océans.

Tout à fait. Le Monaco Yacht Show, le salon international de superyachts organisé chaque année à Monaco, s'évertue par exemple à être neutre d’un point de vue carbone, via la plantation d’arbres pour compenser notamment. Les bateaux eux-mêmes sont fabriqués de façon à respecter l’environnement. Il y aussi la conversion d’un certain nombre d’embarcations en bateaux scientifiques, comme le REV Ocean, un yacht conçu pour nettoyer, étudier et sauvegarder les mers de la planète. Du côté des opérateurs, il y a aussi un attachement à devenir plus "green". La SBM a mis en place une charte avec 30 points d’attention et a adhéré au programme Green Globe pour un tourisme plus durable.

Les CCE - Conseillers du Commerce Extérieur de la France - constituent un réseau de 4500 chefs d'entreprise et experts de l'international, répartis dans plus de 150 pays à travers le monde. Nous sommes nommés par le premier ministre français qui nous confie 4 missions :

• Du conseil aux pouvoirs publics sur les activités économiques qui nous concerne (l'hôtellerie de luxe dans mon cas).
• Un appui aux entreprises françaises qui voudraient faire du business avec le territoire étranger.
• Le développement de la formation des jeunes. L’objectif est de préparer la génération suivante à s’investir dans les échanges internationaux et à vendre la France à l’export.
• La promotion de l’attractivité de la France d’un point de vue économique afin de développer les investissements directs étrangers dans les infrastructures françaises.

Aujourd’hui je travaille sur l’accompagnement des jeunes startups dans le secteur du tourisme et du luxe. Grâce à mon expérience, je les aide à identifier les nouvelles opportunités. Je m’investis également dans l’enseignement. J’avertis les nouvelles générations sur les opportunités liées à l’Intelligence Artificielle, la cybersécurité, etc.